Septembre 2002. Jake était vautré à la cuisine, une bouteille de Vodka solidement entamée à portée de main. A son habitude, il se lamentait. Sa vie, son manque de chance, ses années perdues au Vietnam... Jake n’était pas un mauvais type. Il avait combattu pour son pays. Rentré au bercail, on lui avait donné une médaille d’honneur et un maigre pécule pour compenser une méchante blessure au pied. Quelques années plus tard, il avait été amputé. Et le début de la lente mais inéluctable descente dans le gouffre des laissés-pour compte de la société avait commencé: chômage, maladie, alcool... Alors qu’il touchait le fonds, il avait rencontré Germaine. Elle travaillait comme barmaid chez Joe. Un bouiboui des banlieues de Los Angeles, comme il en existe des milliers, tous pareils. Elle n’avait pas été choyée non plus par le destin: deux ex-maris, l’un escroc et volage, l’autre violent et caractériel. Il y avait eu des coups et même des blessures. Et une fille, Gloria, née du premier mariage. Jake et germaine, deux épaves à la dérive sur un océan de misère s’étaient attachés l’un à l’autre, comme deux naufragés qui résistent sur une bouée de sauvetage aux assauts des vagues. Elle avait 45 ans, lui en avouait 48. En réalité, il avait dépassé la cinquantaine, mais le compteur s’était bloqué: plus personne ne se souciait de ses anniversaires. Gloria faisait la fierté de sa mère: elle était belle, fraîche et pleine de talents. Cheveux noirs, yeux sombres, visage harmonieux et corps aux belles proportions, elle tenait beaucoup de son père, un italien de Sicile qui avait cru que l’Amérique était encore la terre promise. A 18 ans, la jeune fille rêvait de strass et de paillettes. Elle était malheureusement de trop petite taille pour songer à faire carrière en tant que mannequin. Elle avait opté pour le cinéma. Germaine avait tenu à ce qu’elle apprenne un métier, un vrai. Gloria avait donc choisi une formation dans le commerce, ce qui lui avait donné un revenu modeste mais confortable. Elle mettait de côté pour financer une école de théâtre et vivait sous le même toit que sa mère et son compagnon. Du moins jusqu’au drame, récent et prévisible: un soir d’orage, au cours de l’été, Jake avait piqué une terrible colère contre Germaine. Soûl, exalté, hors de contrôle, il avait commencé à la battre. Gloria s’était interposée. Jake s’était alors acharné sur elle, libérant toute sa furie. La police, avertie par les voisins, était intervenue juste à temps: la jeune fille avait été conduite à l’hôpital, le visage en sang, le bras gauche fracassé et le corps couvert d’hématomes. Un ami était venu prendre ses affaires quelques jours plus tard. Gloria était partie et n’avait pas repris contact depuis.
Jake soupira. La bouteille de Vodka était bientôt vide. Germaine était dans la pièce à côté, repassant hâtivement leur linge. Elle allait prendre son service chez Joe et il fallait que le ménage soit fini avant. Il était 18 heures et il commençait à faire sombre.
- Putain d’automne. Putain de vie...
Jake versa une rasade d’alcool dans son verre et l’avala d’un trait. Le téléphone sonna. Il détestait ce bruit et se boucha les oreilles. Une vague brume envahissait son cerveau. ce n’était pas désagréable. Mais sa torpeur fut de courte durée: Germaine apparut dans l’embrasure de la porte, une expression d’horreur sur le visage.
- Gloria, c’était Gloria... murmura-t-elle avant de s’effondrer en sanglots.
Jake se leva. Il eut l’impression que le sol n’était pas stable, comme sur un bateau qui tangue. Il réussit néanmoins à soutenir Germaine et l’aida à s’asseoir. En temps normal, il aurait simplement poussé un grognement. Mais il sentait que quelque chose de grave avait dû se produire. Germaine déglutit péniblement et se râcla la gorge.
- C’était Gloria, Jake. Je ne sais pas d’où elle appelait...
Il y eut un silence.
- Et alors?
Jake se rassit pesamment.
- On lui a arraché le visage...
- Quoi? Qui lui a fait ça?
- Je ne sais pas. Elle me l’a dit. Je l’entendais à peine. Elle appelait au secours. “Maman, aide-moi, viens me chercher, ils m’ont arraché le visage”. Il y a eu un bruit et la communication a été coupée.
Jake se frotta les visage avec ses mains décharnées. Il comprenait que c’était une urgence et ne croyait pas une seule seconde à un méchant canular. Il ne savait pas pourquoi, mais son intuition lui dictait d’agir. Il alla vers le téléphone et composa le 911. Un voix féminine, au son métallique répondit après deux sonneries:
- Police-Secours, je vous écoute?
- Jake Farnon à l’appareil. Je vous téléphone de Holeybrook Drive. Nous venons de revecoir un appel de détresse. Une jeune fille, Gloria Farnsworth, a demandé du secours. Je ne sais pas d’où elle appelait.
Jake savait que la police était limitée dans son champ de recherches. Mais elle pouvait néanmoins localiser l’origine de l’appel.
- Votre numéro, Monsieur Farnon?
- Le 9323.44.233
- Nous vous rappelons dès que possible. Merci.
La communication fut interrompue.
Elliott Garrett soupira. La journée avait été rude: arrestation musclée de jeunes casseurs, homicide passionnel, hold up dans une station-service. Et cette fichue paperasse administrative à remplir. Maggie devait l’attendre depuis plus d’une heure avec un repas au four. Une pizza ou une quiche, suivant le menu du traiteur. Garrett était lieutenant au LAPD depuis plus de dix ans. La quarantaine, il avait une alure un peu bourrue qui faisait penser à un mélange entre John Wayne et Robert Mitchum. Apprécié de ses supérieurs, c’était un fonctionnaire zêlé et intègre qui prenait sa mission très à coeur. Ses collègues aimaient sa jovialité. Mais sa principale qualité, c’était une mémoire exceptionnelle qui lui servait pratiquement tous les jours. A lui seul, il parvenait à faire des recoupements que seul plusieurs ordinateurs parfaitement programmés auraient pu établir. C’était sa “machine à penser”. Il finit de classer quelques feuilles dans un dossier puis éloigna sa chaise de son bureau. Les roulettes crissèrent sur le linoléum. A ce moment, Myra Banks frappa à sa porte.
- Lieutenant Garrett, vous avez une minute?
Myra était une jeune stagiaire qui souhaitait se lancer dans la police scientifique. Elle épaulait Garrett depuis deux mois, l’aidant à archiver d’anciens dossiers et à mettre de l’ordre dans les innombrables documents qui n’avaient jamais pu être correctement déposés par manque de temps et d’effectifs. Garrett s’entendait bien avec cette jeune femme. Elle s’appliquait et s’intéressait à toutes ces affaires que Garrett avait traitées et qui, aujourd’hui, étaient retombées dans l’obscurité.
- Entrez, Myra. J’allais partir. Mais j’ai une minute, si c’est important.
La stagiaire était menue. Quand elle marchait, on aurait dit quelle flottait, sans bruit. Elle s’approcha du policier, un dossier à la main.
- Voilà. Nous avons reçu un appel téléphonique d’un couple qui a signalé la disparition de leur fille de 19 ans. Elle est partie suite à une violente dispute et ils n’ont plus eu de nouvelles. Aujourd’hui, elle s’est cependant manifestée. Et elle a appelé au secours. La mère est effondrée. C’est son compagnon qui nous a contactés.
Elliott Garrett s’était rassis.
- Et alors? On a mis quelqu’un sur le coup?
- Le standard a pu localiser que l’appel venait de l’étranger. Une liaison à longue distance.
Elliott ne voyait pas où Myra souhaitait en venir. Ce genre d’affaires n’était pas traitée directement par leur service. La procédure habituelle consistait à demander une déposition, enregistrer une plainte éventuelle. Mais un seul appel de détresse ne constituait pas une alerte en soi.
- C’est plutôt l’affaire d’un détective privé, non?
- Lieutenant Garrett, je vous ai amené ce dossier, à tout hasard...
Elliott le consulta rapidement: il y avait là une dizaine de noms d’hommes et de femmes. Et autant d’avis de disparition. Myra apporta quelques explications:
- Cela fait plusieurs semaines que ce genre de disparitions se multiplient. Des jeunes femmes et des jeunes hommes qui partent sur un coup de tête et qui, soudain, appellent un proche ou un parent et crient au secours. Toujours de l’étranger. Dans deux cas, on sait même qu’il s’agissait d’appels de Roumanie.
- Quelle période?
- Quelques mois. Les dates figurent sur la première page, en regard des noms.
- Et comment avez-vous fait ce rapprochement?
- Parce que je classais le dossier. Il n’intéresse personne. Vous l’avez dit vous-même: ce ne sont pas de crimes. Juste des appels au secours. Mais il y en a beaucoup et ils se ressemblent.
Garrett poussa un soupir.
- Contactez-moi les personnes qui ont annoncé ces disparitions et faites-les venir. Ensemble. C’est la seule façon de recouper leurs déclarations et de voir s’il y a un lien possible. Et puis demandez à Hayes d’assister à cette réunion.
- Hayes? Henry Hayes? Mais il a été suspendu...
- Justement. Ca lui fera de l’exercice. Et maintenant, si vous voulez bien m’excuser... je meurs de faim et de fatigue. Bonne soirée Mlle Banks.
Il gagna rapidement la sortie et disparut dans le couloir. Myra Banks secoua la tête. Elle se demandait si c’était une bonne idée d’avoir montré ce dossier à Garrett. Après tout, ce n’était peut-être qu’une banale coïncidence. Elle éteignit la lumière puis verrouilla la porte. Elle avait du pain sur la planche pour le lendemain.
Elliott Garrett gara sa vieille Pontiac sur l’allée en pente douce de sa maison. C’était un havre de paix. Il aimait son petit jardin et affichait une certaine fierté d’avoir pu construire une piscine, même s’il ne l’utilisait pas autant qu’il l’aurait souhaité. Comme chaque soir, Maggie vint l’accueillir à la porte. C’était une jeune femme gracile, aux traits typiquement latins. Elle était d’origine mexicaine. Quand ils s’étaient rencontrée, Garrett était un jeune policier de patrouille. Elle travallait dans un drugstore. Garrett avait eu soif, il s’était acheté un paquet de bière et il était tombé sous le charme de cette vendeuse aux longs cheveux noirs et aux yeux marrons foncé. C’était il y a 11 ans. Une petite fille avait bientôt illuminé leur vies. C’est en grande partie pour elle que Elliot avait acheté la maison, prenant le risque d’une hypothèque qui grevait à la corde leurs maigres salaires. Maria... Un enfant adorable, vif, intelligent, sensible. Mais le bonheur avait été de courte durée: Maria avait été fauchée à 5 ans par un automobiliste ivre qui roulait à toute vitesse dans le quartier résidentiel. Ce drame avait cassé quelque chose d’essentiel chez les Garrett. Ils s’entendaient à merveille mais ni l’un ni l’autre n’avait le courage d’envisager d’avoir un second enfant. Maggie souffrait de solitude et tentait souvent d’oublier son chagrin en vidant des bouteilles de tequila. Elliot se saoûlait plutôt de travail. Et, ainsi, ils passaient l’un à côté de l’autre, le visage rayonnant de Maria inscrit comme marque douloureuse dans leur coeurs brisés.
Maggie n’avait pas le coeur à cuisiner. Elle se fournissait chez deux traiteurs du coin et Elliot ne comptait plus le nombre de cartons qu’ils avaient ouvert sans passion, juste pour se nourrir. Ce soir, ce n’était ni pizza, ni quiche mais lasagnes. Ils parlaient peu mais leurs regards étaient néanmoins chargés de triste tendresse. La télévision meublait le silence. Grâce à leur parabole, ils captaient une centaine de chaînes du satellite. Maggie aimait particulièrement les programmes de son pays natal, ainsi que tout ce qui venait d’Espagne. Elle rêvait d’ailleurs de quitte un jour les Etats-Unis pour s’installer en Europe. Elliott, originaire du Texas, ne comprenait pas cette envie, mais il entretenait savamment cette illusion en se laissant abreuver d’une culture qu’il ne comprenait pas. Une fois le repas terminé, Maggie débarassa rapidement la table. C’était son soir de fitness. elle alait avec quelques copines se dépenser en aérobic. C’était quasiment son seul loisir. Elliot prit les journaux et s’affala dans un fauteuil au cuir passé. Une occasion, achetée cent dollars chez Christos, le spécialiste du recyclage. Prévenante, Maggie lui apporta une bière fraîche. Elliot avait pris l’habitude de lire et de changer de programmes en même temps. Le téléphone sonna. Il saisit le combiné blanc, un sans fil de dernière génération. Une petite voix s’annonça:
- Salut, papa, c’est moi...
Le coeur d’Elliot cessa de battre durant une fraction de seconde et il sentit son corps submergé d’un flot glacial de stupeur. Mais il se ressaisit aussitôt:
- Qui est à l’appareil, s’il vous plaît?
Il y eut une hésitation, puis le bruit caractéristique d’un combiné qui change de mains. Une voix féminine reprit:
- Allô, c’est toi Ernest?
- Non, moi c’est Elliot. Elliot Garrett.
- Oh, excusez-moi, Monsieur Garrett, j’ai fait un faux numéro. Ma fille Tina voulait faire une surprise à son père. Il est à Los Angeles en ce moment. Je suis désolée de vous avoir dérangée.
- Pas de quoi.
La main d’Elliot tremblait lorsqu’il reposa le téléphone. Il regarda le vaste salon blanc, le veranda et le jardin, éclairé par de puissants projecteurs montés à trente centimètres du sol. Le bassin de la piscine reflétait la lumière blanche. Sa petite fille lui manquait tellement. Pourquoi le destin lui avait fait ce sale coup? Il éteignit la télévision. Il repensa à cet enfant qu’il aimait de tout son coeur, ces espoirs de la voir grandir, de la voir prospérer, de la voir... vivre. Et ce souvenir atroce d’un petit cercueil blanc, mis en terre un jour gris et humide avec une pierre toute simple, un morceau de rocher pour marquer l’emplacement de leur joie de vivre, définitivement enterrée... Elliot sentit des larmes inonder son visage. Il ne fit rien pour les arrêter.
Myra était arrivée au bureau de très bonne heure. Elle travaillait sur la liste des onze disparitions en consultant divers fichiers de police. Avant de prendre contact avec les porches qui s’étaient manifestés, elle voulait être sûre de ne commettre aucun impair. Trois cas étaient ainsi déjà résolus: les prétendus disparus avaient été arrêtés en possession de drogue dans plusieurs aéroports internationaux. Une jeune femme était revenue après une fugue de quelques mois. Si tous les cas s’avéraient aussi peu problématiques, elle avait sans doute soulevé un mauvais lièvre. Elle soupira. Comme toutes les personnes intéressées par la police scientifique, elle rêvait de découvrir une histoire extraordinaire comme on en lit dans les romans de gare. Une conjuration, un complot occulte... Mais ce qu’elle avait vu jusqu’à présent ne ressemblait pas à cet idéal. C’étaient des faits d’une triste banalité, horrible et quotidienne. Gus Burroughs ouvrit brusquement la porte de son bureau:
- Salut, Myra. Tu bois un café?
A contrecoeur, elle acquiesca. Gus était du genre bellâtre musclé qui faisait la cour à tout ce qui était féminin. Myra était jolie mais elle ne souhaitait pas le faire remarquer. Elle adoptait des tenues strictes et sombres qui plaquaient ses formes généreuses mais graciles et nouait son abondante chevelure noire en queue de cheval. Elle cachait ses yeux verts derrière des lunettes que l'on aurait cru sorties d’un film des anées cinquante. Et, surtout, elle ne parlait jamais de sa vie privée. On ne savait pas si elle avait un mai et certains chuchotaient même qu’elle était peut-être de l’autre bord. Mais Gus en avait cure. Il insistait. Ils prirent leur gobelet de café instantané.
- Sur quoi êtes-vous en train de travailler?
- Une liste de personnes disparues...
- Oh, oh... Vous cherchez un fiancé qui vous a plaqué?
Myra regarda Gus dans les yeux. Elle n’appréciait pas son humour.
- Oui, je recherche quelqu’un. Vous avez déjà perdu une personne chère à votre coeur, Gus?
Il réfléchit. On sentit presque son cerveau absorber de l’air.
- Vous connaissez l’adage, ma chère: une de perdue, dix de retrouvées...
- Non, sérieusement. Une personne qui serait partie, mais qui resterait coincée dans votre coeur?
Gus se frotta les cheveux parfaitement coupés et brossés. Il était visiblement embarrassé par la question.
- Vous avez un petit ami, un fiancé?
- Ce n’est pas une réponse à ma question, Gus! Dommage. Si vous voulez connaître les autres apprenez d’abord à ne pas vous mentir à vous-même.
Elle jeta son gobelet vide dans la poubelle et laissa Monsieur Muscles sur place.
Elliot Garrett arriva comme d’habitude vers neuf heures. Il lut le courrier, corrigea quelques rapports que lui avait tapés sa secrétaire. A neuf heures trente, il rejoignit la salle de briefing. Tous les lieutenants s’y réunissaient chaque matin pour organiser la journée et planifier la mise la place de ressources en fonction des priorités du moment. Une série d’homicides avaient eu lieu sur la plage de Port-Mary, un endroit prisé par les dealers et les paumés de la ville. Le capitaine Trevor et le major Higgins se faisaient un devoir de rappeler à leurs subordonnés de ne pas entreprendre d’actions intempestives, sans en référer à la hiérarchie. C’était le meilleur moyen d’éviter des tueries et des bavures inutiles. Garrett prit la parole:
- Major, capitaine, mes chers collègues, vous savez que je m’occupe du stage de Mlle Myra Banks qui nous aide à classer des dossiers et à recouper des archives. Elle m’a apporté un dossier sur plusieurs disparitions de citoyens de notre ville, semble-t-il à l’étranger. Je lui ai donné feu vert pour faire quelques recherches.
James Trevor fronça les sourcils.
- Et à quoi cette recherche va-t-elle servir? Nous ne sommes pas responsables de ce secteur et nous avons bien assez à faire avec la racaille qui pourrit LA!
John Higgins enchérit:
- Lieutenant Garrett, des disparitions, on nous en signale des dizaines. La plupart n’ont aucun fondement. Et puis s’il y a une plainte, nous ouvrons une enquête régulière. Je crois que ce n’est pas une tâche intéressante pour une stagiaire.
Mais le lieutenant ne se démontait pas facilement:
- Je sais que ce n’est pas dans nos tâches habituelles. mais c’est une expérience intéressante. Surtout pour une personne qui s’intéresse à la police scientifique. Je voudrais lui permettre de se faire les dents sur autre chose que du papier. Lui faire rencontrer des gens. Des vrais témoins. Même si cela n’amène rien, c’est une action utile pour sa formation.
Higgins réfléchit un instant.
- D’accord, mais pas de débordements. Je veux juste un rapport sur ses conclusions. Le maire sera peut-être content d’apprendre que nous prenons au sérieux les plaintes qui nous parviennent sans homicide évident...
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