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Expérience choquante

La question

Ma fille de 9 ans m’a confié qu’elle a visionné un film à caractère pornographique chez sa meilleure amie (qui a le même âge), en l’absence des parents de celle-ci. Elle a été passablement choquée par ces images et m’a demandé si tous les adultes pratiquaient le même genre d’exercices... Comment dois-je réagir dans cette situation

Le proverbe du sage Nô-Mi

Ne confonds jamais le regard que tu portes sur le monde avec ce qu'il peut être en-dehors du reflet qu'il te renvoie...

 

La réponse du psy

Votre fille et son amie ont manifestement voulu assouvir leur curiosité face à ces vidéos que l’on réserve strictement aux “adultes”. Sa réaction est très saine, dans la mesure où elle ose vous en parler et exprime son dégoût face aux images qu’elle a vues. Dès lors, je pense qu’il ne serait pas judicieux de réprimander, voire de punir votre fille car elle a eu l’honnêteté d’avouer avoir commis une “bêtise”. Cependant, je vous conseille vivement d’en parler avec les parents de son amie et de leur recommander de surveiller que leur fille n’ait pas accès à des films - ou d’autres objets - interdits aux mineurs, sous peine de prendre les mesures qui s’imposent, à savoir, par exemple, une dénonciation au juge de paix. Par ailleurs, je pense qu’il soit utile que vous donniez quelques explications aux deux enfants quant au contenu de ce film X : il est en effet important qu’elles ne gardent pas en tête que cette succession d’actes sexuels débridés constitue une norme et que la vie intime de tous le couples passe nécessairement par cet assouvissement bestial de pulsions charnelles que nos valeurs morales estiment utile de qualifier d’avilissant et de marginal. Soulignez bien que deux êtres qui s’aiment, sans exclure une passion purement physique, vont se prodiguer tendresses et attentions sans pour autant se jeter l’un sur l’autre et accomplir des prouesses qui mélangent l’orgie romaine au combat de gladiateurs... Qu’un public averti et adulte (c’est-à-dire à même d’être tenu responsable de ses actes et de ses choix) goûte en images ou en réalité à ce type de sexualité n’est pas condamnable en soi, à condition bien entendu que tous les partenaires soient totalement consentants. De là à en faire une généralité, il y a un pas immense et infranchissable qui rappelle qu’entre un festin et des immondices, il y aura toujours une différence incontournable.