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Je n'aime pas ma famille

La question

J’ai 17 ans, un père, une mère et une soeur aînée. Depuis plusieurs années, nous passons notre temps à nous disputer et, à chaque fois, j’ai le sentiment que je n’ai rien en commun avec ces gens. Est-il légitime de ne pas aimer ses proches parce qu’ils refusent de nous comprendre ?

Le proverbe du sage Nô-Mi

La seule chose que nous sachions définitivement sur le long chemin de notre destinée c’est que nous n’avons d’autre choix que d’avancer.

 

La réponse du psy

Lorsque nous venons au monde, nous sommes littéralement parchutés dans une aventure, la vie, qui exigera du premier au dernier jour une extraordinaire faculté, celle de s’adapter. Aux contingences, au quotidien, aux autres... Et même les plus grands sages confessent que c’est là une tâche ardue. Comme disait le grand Nô-Mi : “La seule chose que nous sachions définitivement sur le long chemin de notre destinée c’est que nous n’avons d’autre choix que d’avancer”. Tout le monde se heurte un jour où l’autre à ce sentiment d’être “étranger”. Et il est parfaitement légitime d’en ressentir une certaine frustration, voire de l’animosité... tant qu’elle ne dure pas ! Lorsqu’on a l’impression de débarquer d’une autre planète, la première chose sensée à faire, c’est d’entrer en communication avec ces êtres “inconnus” qui nous entourent. Ce n’est pas en faisant la sourde oreille et en alimentant les querelles qu’on y arrive, c’est en essayant de se mettre à la place de nos interlocuteurs, qu’ils soient nos parents, nos frères ou soeurs ou encore nos compagnons de route. Avant de vouloir “rompre” (surtout avec sa famille), il est dès lors primordial d’ouvrir les portes de son esprit et de son coeur et de faire, si nécessaire, le premier pas, celui qui dit à autrui : “Viens, je t’accepte et je veux te comprendre, même si je sens que nous sommes différents”. Essayez, c’est une recette très simple, mais comme tout ce qui coule de source, c’est diablement difficile à exécuter !