La question
J'ai 40 ans, je ne suis pas un espoir sportif (!) et pourtant je suis fanatique de ski. Je voudrais pouvoir améliorer ma technique et aborder des pistes difficiles avec un esprit serien. On m’a parlé de training autogène. De quoi s’agit-il au juste ?
Le proverbe du sage Nô-Mi
Les pensées de l’esprit sont comparables aux ailes d’un oiseau : plus tu leur donnes de l’ampleur et de la souplesse, plus elles te porteront haut et loin...
La réponse du psy
Même si l'on n'est pas un sportif d'élite et que l'on pratique une activité physique juste pour se maintenir en bonne santé et se faire plaisir, on aime se perfectionner et améliorer ses mouvements. Quel que soit le type de sport, le training autogène permet d'améliorer notablement ses performances. Imaginez la situation suivante : Au sommet d'une pente raide et glacée, vous avez peur et vous imaginez qu'inévitablement vous vous romperez le cou...
Et effectivement, le résultat est à la hauteur de vos attentes : chaque mouvement est difficile, crispé...
A quoi cela tient-il ?
Tout simplement au manque de confiance en soi qui entraîne une trop vive tension musculaire.
Mais pourquoi la détente est-elle un facteur qui influence tellement les performances ? C'est très simple : toute crispation entraîne une mauvaise coordination des mouvements. Dans ce contexte, on a fait une constatation intéressante : la simple détente de la mâchoire améliore notablement les performances, tant du sportif professionnel que de l'amateur. La peur tend les muscles, indépendamment de notre volonté. Si cette tension diminue, la nervosité disparaîtra graduellement. Le training autogène permet, en résumé, une prise de consience de cet état “crispé” et aide à gérer la souplesse des muscles. Par ailleurs, il permet également, dans une certaine mesure, de :
- Chasser toute pensée négative et de se concentrer sur tout son potentiel avec des injonctions du type :
“Je me sens en pleine forme, tout va bien”.
- Ne jamais se laisser abattre par ses erreurs ou ses faux pas, mais apprendre à en maîtriser les conséquences, à mesurer le chemin parcouru.
- Savoir dire “NON” lorsque l'on sent monter en soi une sensation “défaitiste”.
Il existe évidemment une foule d'autres “trucs” que chacun expérimentera en fonction de son tempérament et de son caractère.