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Qui vivra verra

La question

Hausses de prix, planète en péril, guerres, souffrances... Comment trouver la force de résister à la morosité ambiante ?

Le proverbe du sage Nô-Mi

Une seule récolte ne fait pas la vie d'un cultivateur...

 

La réponse du psy

Le pessimisme est souvent plus facile à entretenir car l’être humain est ainsi fait qu’il tend à voir d’abord le défaut dans un panier de qualités. Mais cette attitude peut être combattue en s’efforçant de construire autour de soi une sorte de carapace faite d’optimisme et de confiance en l’avenir, même si la situation paraît si grave qu’un pas de plus nous précipitera dans le gouffre... En 1943, un journaliste britannique s'étonnait de voir Sir Winston Churchill siroter tranquillement son thé de cinq heures, alors que les attaques contre l'Angleterre se faisaient de plus en plus menaçantes. Churchill donna alors "sa" recette de l’optimisme, bien laconique mais drôlement efficace : "Wait and see" ("Qui vivra, verra"). Quelle que soit notre situation du moment, rien d'autre que le temps - et donc la patience - n'est en mesure de l'infléchir, dans un sens comme dans un autre. Dans ce cas, la colère, le dépit, le chagrin sont autant de douleurs supplémentaires et de stress qu'il faut gérer... Si l'on veut s'en sortir, il s'agit donc d'apprendre à cultiver une forme de sérénité intérieure qui, bien qu'elle ne résolve pas les difficultés, en atténue les ravages sur notre corps et notre esprit. Chacun devrait posséder en lui un jardin secret où les craintes, les déceptions, les avanies n’ont pas droit de cité. Souvent, c’est grâce à une activité qui nous plaît et qui a la vertu de nous détendre que nous réussissons à créer un tel endroit : le même Winston Churchill se plongeait dans les volutes d’un bon cigare dont les cercles de fumée lui rappelaient que la roue tourne et que rien ne saurait être considéré comme définitif.