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Vie en cent ans

La question

Les énormes progrès industriels, techniques, sociaux et médicaux réalisés au cours de ce siècle ont notablement fait évoluer la notion de vieillesse. Les “patriarches” d’antan constituaient des exceptions que l’on considérait avec admiration et respect, profitant de leur savoir et de leur expérience qui leur conféraient une position privilégiée de “sage” au sein de la famille.

 

La réponse du psy

Aujourd’hui, en revanche, les personnes à la retraite sont légion et le seuil des soixante ans n’est plus perçu comme une grâce extraordinaire du destin mais comme une simple porte ouverte sur une nouvelle tranche de vie où, libéré des contraintes et des servitudes du travail “actif”, l’on peut enfin profiter de faire ce que bon nous semble. Mais pour de nombreuses personnes, tant d’espace donne le vertige et ils n’osent pas s’aventurer hors des sentiers battus, de peur de se perdre dans cette immensité à laquelle rien ne les a habitués. Car il faut passablement d’énergie et de courage pour se lancer dans de nouvelles aventures et il suffit que le corps donne des signes précoces de fatigue, que quelques maladies grippent le moteur ou que le contexte s’avère difficile, en raison de relative solitude ou de précarité financière, pour que toutes ces envies d’évasion, et ces anciens rêves colorés que l’on s’était promis de transformer en réalités chatoyantes s’évanouissent dans une grisaille au goût morose. Mais, comme le montrent les témoignages de ceux et de celles qui vivent une “vieillesse” heureuse et variée, le tempérament et le caractère personnels s’avèrent également déterminants, pour peu que l’on jouisse d’une situation matérielle et vitale confortable: si les premiers pas sont parfois hésitants et difficiles, la volonté de persévérer et d’aller de l’avant sera toujours largement récompensée car le chemin à parcourir se révèle tellement riche et passionnant qu’il permettra systématiquement de vérifier l’adage que l’on ne saurait confondre “âge” et “kilométrage”...