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Noctambules

La question

La vie de l’être humain est faite d’une multitude de rythmes très complexes qui lui permettent de s’adapter de façon optimale à son environnement. Ces cycles vitaux, nous en faisons quotidiennement l’expérience: nous respirons en cadence, nous mangeons à intervalles réguliers, nous alternons moments de repos et d’action et personne n’échappe à ce que l’on appelle communément “l’horloge biologique” qui règle tous ces paramètres en fonction les uns et des autres afin de garantir la survie de notre organisme.

 

La réponse du psy

Dans ce contexte, on remarque que la nuit a de tous temps été pour les hommes la période idéale pour se consacrer au repos: sa durée correspond bien au temps nécessaire pour recharger nos batteries, le sommeil s’accommode parfaitement à l’obscurité et, surtout, notre principal organe sensoriel, l’oeil, qui nous assiste dans presque tout ce que nous faisons, ne perce qu’avec difficulté l’opacité des ténèbres. Dès lors, il est devenu quasiment “naturel” de calquer le rythme de nos multiples activités sur les cycles du soleil.
- Par ailleurs, du fait que notre vision est plutôt déficiente lorsqu’on la prive de lumière, nos ancêtres considéraient la nuit comme un immense réservoir de dangers potentiels redoutables contre lesquels la seule parade était de se calfeutrer dans de solides abris: on y trouve l’origine quasiment instinctive de notre crainte de l’obscurité.
- Aujourd’hui, bien entendu, la disparition des précieux rayons du soleil ne nous prive plus de lumière puisque nous avons depuis belle lurette réussi à dompter les ténèbres en lui opposant différents éclairages artificiels. Mais la plupart des cultures qui bénéficient clairement d’une période diurne et nocturne ont néanmoins gardé ce rythme alterné, et même si les heures “noires” ne sont plus synonymes de risques ou de dangers mortels et que le moment d’aller se coucher varie considérablement d’un pays à l’autre, une grande partie des humains, à de rares exceptions, gardent une tendance naturelle à préférer le jour à la nuit pour y déployer les principaux aspects de leur vie active, en réservant les “extras” au temps qui suit le crépuscule...